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Le blog de Maholyne

Le blog de Maholyne

Une maison d'hôtes atypique dans un environnement exceptionnel ! Le Massif des Bauges en Savoie. France


Histoire d'une partie de ma vie... A tous ceux qui...

Publié par Maholyne sur 15 Novembre 2011, 12:37pm

Catégories : #témoignages

Comme moi sont des « pièces rapportées » qui vivent depuis des années sur notre magnifique et solitaire Massif des Bauges.

Presque un parcours du combattant pour ceux qui comme moi ont décidé par amour, par choix puis par conviction de venir habiter, fonder une famille dans ce lieu préservé, où le temps semble presque s’être arrêter sur des histoires, de familles, des gens inconnus, une époque que nous n’avons pas partagée.
D’abord il faut être présent mais surtout rester discret, observer, essayer de comprendre les interactions entre les familles Baujus…  ne pas trop s’immiscer dans la vie locale…se contenter d’écouter nos proches raconter leurs souvenirs d’enfance, de parler de leur racines, de leurs grands-parents et arrière-arrière-grands-parents, plus difficile encore quand on n’a pas nous-même, tout comme moi de racines, et des origines connues.

Et puis commence petit à petit la période où grâce à son enfant, on a la chance de pouvoir partager quelques « bonjour » avec d’autres mamans, bien que l’on se rende vite compte que nous sommes « l’intrus. » Par la suite ce sera la persévérance qui commencera à payer, une présence active dans différentes associations culturelles, périscolaires où là encore on vous dira : « encore vous ! Décidemment vous êtes partout ! »

A force de ténacité, de pugnacité vous parvenez enfin à vous créer un tout petit « réseau relationnel. « C’est à ce moment-là qu’il faut acquérir la confiance, des amis de ses amis, de sa nouvelle famille, de ses voisins, et ainsi d’une idée lumineuse, de s’entendre dire « tiens c’est une pièce rapportée qui a eu l’idée de restaurer l’ancien four à pain du hameau, bonne initiative ! » et encore un point de marquer !!! Et petit à petit on trouve sa place, on devient membre d’une famille, on obtient le regard  et l’attention des amis de nos amis, et l’on commence même à avoir quelques amis, qui plus tard deviendront de nouveaux vrais amis….

Dans un premier temps la conscience du trésor qui nous entoure, une région préservée, des gens rudes mais authentiques, et un cadre de vie idéal pour élever des enfants… puis… l’éloignement des siens, de ses amis, la vie rude de la montagne qu’il est difficile de supporter quand on est pas natif du Pays. Des hivers enneigés où l’on attend désespérément la fin de la journée pour voir enfin enfants et mari revenir de « l’extérieur » !

A la ville, vous aviez une vie professionnelle, une vie sociale, une reconnaissance de vos amis, des relations, bref ! Une vie citadine…. Mais au moins le mérite d’être existante…

Il est grand temps de penser à trouver une activité professionnelle, avant que la solitude envahisse notre quotidien… là le parcours du combattant commence, de petits boulots en petits boulots on essaie de « meubler » le temps. Un combat effréné à la recherche d’emplois presque inexistants dans le Massif pour des femmes ! Quelques postes à pourvoir que l’on destinera uniquement à des personnes promues de l’étranger…. « Bon sang sommes-nous toutes des femmes incompétentes à postuler dans les Bauges ? » Comment peut-on survivre professionnellement, exister, et subsister pour vivre dans ce lieu… ?
Beaucoup de personnes visitent les Bauges, profitent du bien-être,  du calme, de l’authenticité, de la convivialité des habitants, achètent des résidences secondaires où il fait bon se réfugier loin de leur quotidien, pendant quelques jours.

Mais combien d’entre eux pourraient y vivre en toute sérénité ? Y créer une famille, en supporter l’éloignement, et un jour décider de croire qu’il est possible de vivre d’une activité professionnelle, car c’est ici qu’est notre vie à présent ?

Est-ce égoïste, de penser à l’avenir de notre joli massif en espérant revoir un jour les volets des  maisons fermées se rouvrir, d’entendre des cris d’enfants, de voir un hameau perdu au bout du monde renaître à la vie, après avoir enterré jours après jours les derniers « anciens » du village ?

Est-ce irréaliste, d’espérer qu’une région si peu connue, devienne plus prospère, que son économie, son patrimoine, sa richesse culturelle soit partagée avec d’autres « amoureux » de la nature ?

Des décennies de Baujus ne suffiront pas à pérenniser les générations à venir et l’avenir de notre massif se réalisera grâce à toutes les personnes qui comme moi ne sont pas Baujus « pure souche » mais Baujus de cœur, et dans l’âme et qui auront transmis à leurs enfants les valeurs de leur Pays et d’un territoire.

Il y a une grande différence entre aimer les Bauges et « vivre en Bauges ! »

 

Merci à Monsieur F. qui m’a permis de réfléchir et de faire un petit clin d’œil à toutes ces personnes qui comme moi ont enfin trouvé un lieu pour se poser… un sapin dominant la vallée qui immortalisera à jamais ma vie dans ce merveilleux endroit.

 

 

 


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